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10/29/2011

Avoir une bonne opinion de soi : Partie 1





Sommaire du dossier

Bien être...soi

J’inspire confiance aux autres dans la mesure où j’ai confiance en moi. Cette confiance est l’une des clés de la réussite.


Or, il est facile d’avoir confiance en soi si l’on veut bien se pénétrer de quelques idées élémentaires.
Je dois d’abord comprendre que les êtres de valeur sont, plus que d’autres, sujets à ce que l’on a coutume d’appeler le complexe d’infériorité.

Le complexe d’infériorité est en réalité bon signe, signe que l’on possède une haute échelle de valeur.

Par référence à l’idée que l’on se fait d’un être accompli, on a tendance à se sous-estimer. On est enclin à se critiquer, à se découvrir toutes sortes d’imperfections.
Or, il n’y a aucune raison, pour que le sens critique conduise au découragement.

Il doit, au contraire, avoir une action bienfaisante : d’une part, parce qu’il démontre que l’on possède le sens des valeurs, d’autre part, parce que cette critique, une fois reconnue pour un bon signe, me donnera, non plus de la crainte, de l’appréhension, mais au contraire de la force, du courage.

Dans le fond, celui qui n’a pas une bonne opinion de soi est souvent celui qui a peur d’avoir cette bonne opinion.

Il a peur d’une opinion positive parce que cette opinion conduit, ou bien à agir, ou bien à se considérer comme responsable des conséquences de l’inaction.

Celui qui pense : « il m’est supérieur », sous-entend, qu’il veuille ou non l’admettre : « il est donc inutile que j’essaye de faire ce qu’il fait. » En d’autres termes : « je puis me dispenser d’agir. »
Il pense encore : « il a réussi, parce qu’il était fait pour réussir. Il a tel ou tel trait de caractère, tel ou tel talent. » Sous-entendu: « Je n’ai pas, moi, ce trait de caractère, ou ce talent. »

En d’autres termes : « je puis donc me dispenser d’agir comme lui. »
D’une manière très générale, avoir une mauvaise opinion de soi, est l’indice, parfois, d’une certaine paresse que je puis surmonter, comme toute paresse, par un commencement d’activité.
En agissant, je m’ôterai le temps de ruminer mes prétendues insuffisances. Je me rendrai vite compte, au vu des résultats de mon action, combien ces insuffisances étaient imaginaires ; elles étaient la simple manifestation d’une tendance au moindre effort.
En résumé : être critique à son propre endroit est à la fois un bon signe (signe d’exigence due à une haute conception qu’on a de la perfection) et un bon moyen de faire réellement de grandes choses, à condition d’en faire une incitation à l’action.

Celui qui, par exemple, en voyant le résultat d’une de ses actions juge que ce résultat n’est pas bon, a deux réactions possibles :

- la réaction paresseuse : ce n’est pas bien, donc je ne suis pas apte à cela ; inutile de continuer ;
- la réaction qui mène au succès : ce n’est pas encore ce que je voulais, il faut améliorer, recommencer si nécessaire, mais ce sera ce que je veux.

Ce qu’il importe de souligner, c’est que le réflexe : « ce n’est pas bien » se produit très souvent lorsqu’un être de valeur s’interroge sur le résultat de ses activités.

De très grands esprits ont ainsi examiné leur ouvrage avec, d’abord, une certaine déception. Ce n’était pas ce qu’ils voulaient ; ils étaient exigeants envers eux-mêmes. Ils ont corrigé, travaillé, amélioré, ne se tenant jamais pour battus.

Ce qui serait ridicule, décevant, ce serait d’abandonner en cours de route, parce que l’on n’est pas satisfait des premiers résultats, alors que, précisément, cette insatisfaction montre que l’on est capable de l’effort supplémentaire qui mène à la réussite.

Aucune oeuvre de quelque valeur n’aurait vu le jour si son auteur n’avait employé son sens critique au perfectionnement de l’ouvrage.

Il est des personnes qui avant d’avoir commencé une activité décrètent : « je n’ai pas le talent, pas les capacités nécessaires » simplement parce qu’ils surestiment le talent ou les capacités nécessaires.

Il en est à qui l’on offre une place, une fonction, une promotion et qui refusent, apeurés, ne s’estimant pas prêts, ne s’estimant pas compétents, alors que pourtant le fait qu’autrui les juge aptes devrait les faire réfléchir.

En réalité, il faut toujours saisir sa chance, sauter sur l’opportunité. Il faut toujours s’estimer apte, quitte à redoubler ensuite d’efforts pour être vraiment prêt.

Décider que je n’ai pas de talent, pas de capacités – Allons donc ! Tout homme a beaucoup de talent, a les capacités les plus diverses. Normalement, ses talents et capacités le poussent dans la bonne voie.

Ce qui manque le moins, c’est le talent, c’est la capacité.

Ce qui manque le plus, c’est la foi dans ce talent, dans cette capacité, la foi, c’est-à-dire la conscience d’être tenu, du fait même de l’existence de ce talent, de faire les efforts nécessaires pour le manifester, pour le développer, pour en tirer le meilleur parti possible.
Capacité oblige ! Est-ce pour cela que certains n’osent pas s’affirmer leurs capacités ?

Celui qui a le courage d’affirmer son talent devient, par là même, apte à développer son talent.

Ceux qui réussissent ne sont pas nécessairement ceux qui ont le plus de talent, de capacités, mais sont ceux qui osent affirmer qu’ils ont du talent, c’est-à-dire ceux qui assument leur talent et n’ont pas de repos avant de l’avoir fait percer sous une forme ou une autre.

Et qui ne s’avouent jamais vaincus !

Un simple exemple : Hervé Bazin raconte que, dans sa jeunesse, il avait publié deux livres dont il ne donne jamais les titres, car il les a fait pilonner tous les deux. Il déclare : « c’était complètement idiot. N’en parlons plus. Je luttais alors pour percer. Je n’y suis arrivé que quinze ans plus tard. » En réalité, ceux qui échouent sont ceux qui tout en ayant certaines aptitudes, n’osent pas affirmer ces aptitudes ou n’osent pas les affirmer avec suffisamment de persévérance.

Comment pourrais-je avoir une mauvaise opinion de moi ?

Il ne pourrait s’agir que d’un malentendu ou d’un prétexte. Comme le mouvement se prouve par la marche, la valeur se prouve et s’entretient par l’action.

Le doute, loin de me décourager, doit donc m’inciter à agir. Il doit devenir mon plus puissant stimulant.

Je fais ce que je suis tenté de faire ; suffisamment tenté pour y consacrer de grands efforts.

Ce que mes aptitudes me poussent à faire, je m’y donne tout entier, sans relâche, sans mesurer ma peine. Lorsque je suis mécontent du résultat, je recommence autant que nécessaire. J’épuise toutes les possibilités de mon action avant de décider qu’elle était vaine.

C’est mon opinion sur l’action, c’est ma pensée qui créera le résultat. C’est parce que je crois en moi et en mon action que tout, absolument tout me sera possible.

Je cesserai, dorénavant, toute autocritique stérile.

Chaque fois que je pensais du mal de moi, j’ancrais en moi-même une idée négative qui non seulement paralysait mon action, mais par la suite, se reflétait dans mes attitudes, mes actes, ma manière d’être.

Je m’interdis formellement de me critiquer, non seulement en pensée, mais également en paroles.

Jamais, en face d’autrui, je n’émettrai une opinion négative sur ma propre personne, aussi anodine soit cette opinion. Non seulement de telles paroles négatives influencent défavorablement autrui, mais aussi et surtout elles m’influencent défavorablement à mon propre égard.

La critique n’a de sens que lorsqu’elle est constructive.

Je ne dirai donc pas : « j’aurais dû faire ceci ou cela », je le ferai à la prochaine occasion.

Je m’interdis de penser, et à plus forte raison de dire : « je ne suis pas ceci, je n’ai pas cela », je fais les efforts qu’il faut et, par conséquent, je me dis, je pense : « je serai ceci, j’aurai cela. »
Je bannis de mes pensées toute négation, en la remplaçant par l’affirmation de ce qui sera réalisé grâce à mon action.

Ainsi, en n’accueillant que des pensées positives, des pensées d’affirmation, des pensées de devenir, non seulement j’affirmerai ma personnalité et j’aurai de plus en plus confiance en moi, mais encore je me contraindrai à réaliser mes pensées positives.

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