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10/14/2011

La schizophrénie : Partie 1



La plupart d'entre nous sont terrifiés à l'idée de rencontrer un schizophrène. Les schizophrènes sont considérés comme des déments dangereux, déséquilibrés et incontrôlables. Films et livres ont probablement plus fait pour perpétuer les nombreux mythes qui les entourent que pour expliquer leurs troubles. La schizophrénie est une maladie mentale caractérisée par un trouble de la pensée, des perceptions, des comportements et de l'humeur.


Fréquence

La schizophrénie, maladie mentale la plus grave, touche 1 % de la population. Environ un tiers des personnes atteintes nécessitent une hospitalisation à long terme; un autre tiers fait preuve de rémission et peut être considéré comme guéri; un autre tiers encore a des périodes de symptôme alternant avec des périodes de « normalité ».

Ces personnes sont différentes en raison de symptômes qu'elles ont ou non, comparativement à des personnes normales. Elles ont tendance à présenter  diverses manifestations de troubles de la pensée (pensée désorganisée, irrationnelle) et des hallucinations. Elles ont tendance à manquer d'énergie, d'initiative et de contacts sociaux. Elles expriment peu d'émotions, ont peu de plaisirs et vivent repliées sur elles-mêmes. La schizophrénie a souvent des conséquences sociales et professionnelles. Certains épisodes » peuvent durer pendant de longues périodes puis réapparaître. C'est pour beaucoup des schizophrènes, mais pas pour tous, un problème handicapant et durable.


Historique et fausses conceptions

Idées reçues


Il existe de nombreuses idées fausses sur les schizophrènes. La première est qu'ils sont dangereux, incontrôlables et imprévisibles, alors que la plupart sont plutôt timides, renfermés et préoccupés par leurs problèmes. La deuxième est qu'ils ont une personnalité divisée en deux, du type docteur Jekil et Mr Hyde, alors que ce qui est divisé est l'aspect émotionnel (les affects) et l'aspect cognitif (la pensée). Troisièmement, beaucoup de gens croient que les schizophrènes ne peuvent pas guérir et le restent toute leur vie.

C'est à la fin du XIXe siècle qu'Emil Kraepelin, un psychiatre allemand, a essayé d'établir le premier système de classification psychiatrique.

Un des troubles qu'il qualifiera de dementia praecox décrit divers signes comportementaux que nous appellerions aujourd'hui schizophrénie. Sa théorie selon laquelle la cause, et donc le « remède ", sont biomédicaux a influencé un grand nombre de chercheurs. Un autre Allemand, Adolph Meyer, a affirmé au début du xx" siècle, qu'il n'y avait pas de fondement physiologique à la maladie et qu'elle provenait de problèmes précoces d'apprentissage et de processus interpersonnels insuffisamment développés.


Classification

La classification de la schizophrénie demeure complexe en raison de la diversité des symptômes.


Classifications....



Ils comprennent les délires, tes hallucinations, le langage confus (incohérence, liens imprécis, usage de mots dépourvus de sens), le comportement désorganisé (vêtements, posture corporelle, hygiène personnelle), des émotions limitées et négatives, une faible conscience des problèmes vécus et la dépression. En raison des difficultés de diagnostic, divers sous-types ont été mis au jour. Il y a ainsi les schizophrénies paranoïde et catatonique.

Les schizophrènes catatoniques (du grec « tendu,,) adoptent souvent des attitudes bizarres et immobiles pendant de longues périodes de temps. Les schizophrènes paranoïdes ont des illusions Je contrôle, de grandeur et de persécution, et se méfient de tout ce qui les entoure. Les schizophrènes désorganisés ont des pensées et des propos étranges, avec des explosions émotionnelles soudaines et inappropriées. Certains psychiatres mentionnent également la schizophrénie simple ou indifférenciée.

D'autres établissent une distinction entre la schizophrénie aiguë (déclenchement soudain et grave) et chronique (déclenchement progressif et prolongé).

 Une autre distinction est faite entre les schizophrénies de type 1 (symptômes essentiellement positifs) et de type 2 (symptômes essentiellement négatifs).

Controverse conceptuelle

Le terme diagnostique « schizophrénie» est une source importante de désaccords parmi les psychiatres, les patients et le grand public.

L’objection la plus fréquente est qu'il s'agit d'un terme général inutile qui recouvre une multiplicité de troubles avec différents symptômes et différentes causes. Le diagnostic n'est donc pas fiable. Certains défendent l'idée de schizotypie, qui désigne un continuum de caractéristiques de personnalité et d'expériences liées aux psychoses, en particulier la schizophrénie. C'est une approche différente de celle qui consiste à affirmer que l'on a le problème ou non.


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