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10/11/2011

La thérapie comportementale : Partie 1

Sommaire du dossier :
Thérapie comportementale

« Les processus d'attribution doivent être compris, non seulement comme moyen de fournir à l'individu une perspective véritable de son monde, mais aussi comme moyen d'encourager et de maintenir son contrôle efficace dans ce monde. » H. H. Kelley, 1972



Les pionniers



Les pionniers

On considère généralement que la thérapie cognitive a commencé dans les années 1960. Le père fondateur est Aaron Beck, qui a écrit Dépression: causes et traitements, en 1967 et Thérapie cognitive et troubles émotionnels en 1976. Une autre figure fondatrice est Albert Ellis (1914-2007), qui a élaboré la thérapie rationnelle-émotive-comportementale. Il parlait de l'ABC des croyances irrationnelles: l'élément Activateur, la croyance (Behef) qui lui est associée, et les Conséquences émotionnelles et comportementales. Sa technique était appelée recadrage ou réinterprétation, car elle consistait à réinterpréter, les événements et à développer des stratégies efficaces pour faire face à ces derniers. C'est une thérapie très efficace avec les personnes qui se fixent des standards élevés ou qui ruminent et se sentent coupables en raison de leurs insuffisances perçues.


Thérapie par la pensée

La thérapie cognitive a été précédée par la thérapie comportementale et est parfois appelée « modification du comportement ».

Ainsi une personne phobique peut être progressivement exposée aux situations qui l'effraient afin de lui démontrer que ces peurs n'ont pas de fondement objectif. La modification du comportement utilise également la thérapie par aversion, qui associe une expérience désagréable avec une activité spécifique, par exemple donner à un alcoolique une substance qui le fait vomir à chaque fois qu'il boit, recouvrir les ongles de personnes qui se rongent les ongles d'un produit très amer, etc. Dans certaines institutions, « l’économie des jetons» est beaucoup utilisée: les personnes reçoivent un jeton (échangeable en biens ou en privilèges) si elles se comportent de la manière prescrite. 1.;on encourage le bon comportement tel que sourire ou parler en donnant à la personne un jeton à chaque fois qu'elle manifeste volontairement ce comportement. Le concept central est que les thérapeutes ont besoin d'analyser la façon dont les individus perçoivent et interprètent leur monde, ce qu'ils pensent des événements et comment ils s'en souviennent, et surtout comment ils leur attribuent une cause. D'où le mot « cognitive» : l'idée est que la thérapie doit explorer puis changer les cognitions.

Les thérapeutes cognitifs parlent de schémas, qui sont des moyens ou des filtres par lesquels nous voyons le monde.

 Les individus développent des biais cognitifs qui sont des moyens sélectifs par lesquels ils voient et interprètent les événements. Ils peuvent ainsi se souvenir de l'ensemble de leur scolarité comme essentiellement marquée par du harcèlement, des échecs et de la tristesse, ou inversement par la réussite, l'amitié et l'épanouissement. Les individus paraissent arbitraires, sélectifs et souvent prompts à généraliser, qu'il s'agisse de leurs souvenirs ou de leur perception du présent et leur vision de l'avenir.

La thérapie cognitive vise à briser puis à modifier un style de comportement en changeant de style de pensée.

 Le but est de remplacer des cercles vicieux par des cercles vertueux, au travers de l'interprétation des événements. Ainsi, une personne peut assister à une soirée, mais ne pas arriver à parler aux autres; ces derniers peuvent alors penser qu'elle s'ennuie ou qu'elle est peu attirante, ce qui va en retour amener la personne à se sentir déprimée et donc à éviter les soirées futures ou à refuser les invitations; ce qui va diminuer les invitations dont elle pourrait faire l'objet. La thérapie commencera par envisager les autres raisons pour lesquelles peu de personnes lui ont parlé  au cours de cette soirée, ainsi que par changer la soi-disant logique qu'elle en a déduite.



Aussi sur le net:
Association française de thérapie comportementale: http://www.aftcc.org
Association francophone de formation et de recherche en thérapie comportementale et cognitive : http://www.afforthecc.org/

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