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10/04/2011

Les comportements anormaux : partie 2



Au cours des années, le terme "anormal" a servi a qualifié de très nombreux jugements de valeur et un certain nombre de synonymes  sont préférables: inadapté, déviant etc.), A. Reber, 1985

Déviance

Nous aimerions tous pouvoir définir clairement la distinction entre le normal et le pathologique et l'exposer simplement.

 Mais cela reste difficile, notamment car nous savons que l'histoire et la culture façonnent ce qui est considéré comme anormal. Les ouvrages de psychiatrie reflètent cet état des choses. L'homosexualité était encore considérée il y a peu comme une maladie mentale. La masturbation était perçue comme anorma1le au XIX' siècle. 

Par ailleurs, le statut socio-économique, le genre et l'appartenance ethnique présentent tous des liens avec l'anormalité (car ils fondent une différence).

Les femmes, ont plus de risques d'être anorexiques, boulimiques ou anxieuses que les hommes, lesquels ont plus de risque d'être toxicomanes. Les pauvres ont plus de probabilités d'être diagnostiqués schizophrènes que les riches. Les enfants américains souffrent d'une incidence élevée d'hyperactivité.

Probabilités d'être diagnostiqués schizophrènes

Les pauvres ont plus de probabilités d'être diagnostiqués schizophrènes que les riches. Les enfants américains souffrent d'une incidence élevée d'hyperactivité alors que les Antillais ont tendance à se contrôler excessivement. Les premières approches de l'anormalité attribuaient les comportements étranges à une possession par des esprits. L'une des croyances consistait à penser qu'une part de l'âme humaine était en lien avec la bestialité, la vie anima1le, et que la folie provenait d'une régression non contrôlée. Selon les Grecs anciens et Hippocrate, l'anormalité et le mal-être étaient dus à une mauvaise régulation des fluides corporels appelés humeurs. Par conséquent, les premiers traitements des malades psychiques ont surtout consisté à isoler ces derniers. Les traitements dits « respectueux» ne sont véritablement apparus qu'à la fin du XVIII< siècle.

Critères généralement reconnus

De nos jours, les définitions psychologiques de l'anormalité sont axées autour de quelques critères généralement reconnus, qualifiés de quatre D :

la détresse (souffrance), la déviance, le dysfonctionnement, le danger. L'anormalité implique généralement de la douleur et de la souffrance, qui peuvent être aiguës ou chroniques. Un autre critère est une mauvaise adaptation: ne pas pouvoir faire les choses quotidiennes, tels que conserver son emploi, maintenir des relations interpersonnelles satisfaisantes ou planifier le futur. Un critère très fréquent est l'irrationalité: des croyances étranges, illogiques sur le monde physique ou social, voire, très souvent, le monde spirituel.

Le comportement des individus anormaux
Le comportement des individus anormaux est souvent incompréhensible par les autres.

Ces personnes peuvent parfois être imprévisibles, instables, passant d'un extrême à l'autre ou incapables de contrôler leur comportement. Celui-ci peut être perçu comme inapproprié, en fonction du contexte.

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