Chk

10/14/2011

Les comportements anormaux : partie 3


Normalité contre anormalité

Normalité contre anormalité
Critère .. subjectif

C'est peut-être la conception la plus instinctive, qui consiste à prendre comme critère de normalité ce que nous sommes, nos comportements et nos valeurs. En nous prenant en référence, nous en venons à penser que beaucoup d'individus partagent la même normalité, et donc que ceux qui sont différents ne sont pas normaux. Cette conception est proche d'une manière de penser en catégories simples et bien distinctes : normal -anormal -très anormal.

Critère .. normatif

C'est l'idée selon laquelle il existe une façon idéale et désirable de penser et de se comporter.

Cette vision d'un monde parfait est souvent développée par les penseurs religieux et politiques. La normalité est ainsi perçue comme une forme de perfection: plus une personne s'éloigne de cette normalité, plus elle est anormale. C'est plus un raisonnement de type:

« Voici ce qui devrait être .. que de type : « Voici ce qui est raisonnablement possible », mais en fait. rien n'est normal puisque personne n'est parfait.

Critère .. clinique

Les chercheurs en sciences sociales et humaines ainsi que les médecins essaient d'évaluer l'efficacité et la capacité d'adaptation d'une personne.

Tout dépend de la caractéristique évaluée. Les cliniciens acceptent également que la distinction normal/anormal n'a pas de frontière précise (on parle de continuum ») et est assez subjective, même s'ils s'efforcent d'établir un diagnostic fiable. L.:anormalité est généralement associée à une mauvaise adaptation, de la souffrance ou des comportements étranges.

Critère .. culturel

La culture impose des tendances dans tous les domaines, qu'il s'agisse des vêtements, des attitudes, du langage ou de l'amour.

 La culture prescrit et interdit certains comportements. Certaines choses sont taboues, d'autres illégales. À nouveau, plus une personne semble s'écarter des normes (ici culturelles), plus elle est jugée anormale. Cependant. de même que les croyances et pratiques culturelles évoluent, les définitions de la normalité changent de concert. L.:exemple de l'homosexualité illustre bien ce fait.

Critère ..statistique

Tous les statisticiens connaissent le concept de courbe de Gauss (courbe dite « en cloche ») ou de « distribution normale ».

Elle est bien connue dans le monde de l'intelligence. Ainsi, un score de 100 correspond à la moyenne et 66 % de la population se situe entre 85 et 115, environ 97 % se situe entre 70 et 130. Si vous obtenez un score inférieur à 70 ou supérieur à 130, vous sortez de l'ordinaire, bien que le mot « anormal» ne vous soit pas appliqué. Ce modèle présente des défauts, en ce sens qu'un comportement fréquent n'est pas nécessairement bon pour la santé ou désirable. Par ailleurs, bien qu'il puisse fonctionner pour des aptitudes faciles à mesurer, il est moins pertinent pour des thèmes plus subtils et multidimensionnels tels que la personnalité ou la maladie mentale.


Comportements non conventionnels

L'anormalité est caractérisée par des comportements non convenüonnels, rares et indésirables.

De plus, la notion d'anormalité comporte une dimension morale. Elle est associée au fait de violer les règles et les principes moraux, et de dédaigner les normes sociales. Le comportement illégal, immoral et indésirable est ainsi perçu comme anormal. Un autre critère intéressant d'anormalité est la gêne ressentie par les personnes de l'entourage. Elles se sentent souvent mal à l'aise face une manifestation évidente d'anormalité.


Aussi sur le net:
Dynamic Link