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10/13/2011

L’intelligence émotionnelle : Partie 2

Sommaire du dossier :

Intelligence émotionnelle

Comment mesurer l'intelligence émotionnelle


Quotient émotionnel

L'intelligence émotionnelle est souvent mesurée grâce au quotient d'intelligence émotionnelle (QE). Les psychométriciens distinguent entre les mesures de performance maximale (comme pour les tests de QI : réponses exactes ou fausses) et les mesures de réponse typique (comme pour les questionnaires de personnalité: réponses de préférence), avec d'importantes conséquences. Les mesures de compte rendu personnel conduisent à l'idée que l'intelligence est essentiellement un trait de personnalité (efficacité personnelle émotionnelle), tandis que les mesures de potentiel de performance maximale conduisent à l'idée que l'intelligence émotionnelle est une aptitude cognitive (aptitude cognitive-émotionnelle).


Beaucoup contestent l'aspect plus fondamental selon lequel l'intelligence émotionnelle puisse être mesurée par des tests d'aptitude cognitive.

Selon eux, les concepts d'intelligence émotionnelle, telle que la régulation émotionnelle, ne peuvent jamais être correctement mesurés par un test d'aptitude objective en raison de la nature subjective de l'expérience émotionnelle. Certains affirment que l'intelligence émotionnelle en tant que trait de personnalité comporte des tendances comportementales et des aptitudes perçues par la personne elle-même, contrairement aux aptitudes cognitives, et entre dans le domaine de la personnalité. En revanche, l'intelligence émotionnelle en tant qu'aptitude appartient prioritairement au domaine de l'aptitude cognitive.

Il y a plus d'une douzaine de tests d'intelligence émotionnelle en tant que trait de personnalité.

D'un autre côté, il y a ceux qui considèrent l'intelligence émotionnelle comme une « véritable» intelligence ou aptitude qui doit être mesurée en tant que telle.

La mesure la plus connue est le MSCEIT, qui mesure quatre facteurs: la perception et l'identification des émotions (aptitude à reconnaître ce que nous ressentons ainsi que ceux qui nous entourent) ; l'utilisation des émotions pour faciliter la pensée (aptitude à produire une émotion, puis à raisonner à partir d'elle) ; la compréhension des émotions (aptitude à comprendre les émotions complexes et les « chaînes» émotionnelles et la façon dont les émotions évoluent) ; enfin, la gestion des émotions (aptitude à gérer les émotions en nous et chez autrui).

Le MSCEIT demande aux sujets de :

• identifier les émotions exprimées sur un visage;
• produire une humeur et résoudre des problèmes avec cette humeur ;
• définir les causes de diverses émotions;
• comprendre la progression des émotions;
• déterminer comment inclure au mieux les émotions dans notre pensée, dans des situations qui impliquent nous-mêmes ou d'autres personnes.

Il y a donc deux manières très différentes de mesurer l'intelligence émotionnelle.
L'une ressemble à un test de personnalité et considère donc l'intelligence émotionnelle comme un trait de personnalité. L'autre est plus un test d'aptitude.

Les mesures de trait de personnalité sont bien plus faciles et bien moins coûteuses à administrer. Mais la véritable question est de savoir lesquelles sont les plus exactes et fiables. Des études ont montré que les scores provenant des deux tests sont modestement corrélés positivement. Au cœur du débat réside la question de savoir si l'intelligence émotionnelle est seulement un trait de personnalité ou une véritable part de l'intelligence.

« L'intelligence émotionnelle: élément central longtemps négligé de l'aptitude mentale ou idée confuse et éphémère massivement commercialisée ?» A. Furnbam, 2001

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