Chk

12/14/2011

L’optimisation du bonheur et de ta plénitude

Bonheur


Vous n’avez qu’une vie, aussi faut-il en tirer le meilleur parti

Saisir toutes les occasions qui se présentent et vous assurer de bonnes relations avec votre entourage vous apporte la satisfaction et le bonheur (et n’oubliez pas qu’il y a beaucoup de satisfaction à penser aux autres). Le bonheur et la plénitude viennent de la découverte des meilleurs moyens de tirer parti des expériences quotidiennes. Trouver des façons de vivre l’instant présent et laisser de côté les déceptions passées, les rancunes, développer un sentiment de flow, tout cela va enrichir votre vie. Plus vous vous connaîtrez, plus vous deviendrez résilient et plus vous aurez de contrôle sur la forme que prend votre vie de chaque jour.

Entrer dans le flow

Le flow

Entrer dans le "flow" : Etre tout à ce que l'on fait

Lorsque vous êtes totalement absorbé par une tâche, vous vous sentez plein d’énergie, concentré et euphorique.

En psychologie positive, cette expérience s’appelle être dans le flow. Vous avez peut-être déjà connu cet état si vous vous êtes adonné un jour à fond à une activité créatrice, un sport, un loisir ou un art, et si vous avez éprouvé un sentiment de plénitude.

Etre à ce que Vous faites

Le mot flow signifie en français : « flux, courant, circulation », le verbe correspondant signifiant « couler, ondoyer, circuler, flotter ».

Nous gardons le terme anglais qui est devenu un concept dans le langage de la psychologie positive.

Être dans le flow a un synonyme dans le langage des sportifs : être dans la zone. Les athlètes emploient ce terme quand ils parlent de la concentration optimale qui est la leur lors d’une compétition. C’est un état qui est à votre portée aussi, une expérience optimale qui vous procurera une joie profonde.

Vous pouvez vous y initier en vous adonnant à des activités très simples, si vous chantez dans une chorale, par exemple, ou si vous dansez ou lisez un bon livre, ou bien si vous adorez votre métier : dans ce dernier cas, vous pouvez ressentir le flow en écrivant un rapport, par exemple, ou en bâtissant un projet. Cela peut aussi arriver quand vous avez avec un ami une conversation passionnante qui vous faire perdre à l’un comme à l’autre toute notion du temps. Bien des gens décrivent cet état comme le sentiment de se perdre dans une activité.

Atteindre le flow est une source extraordinaire de satisfaction et de bien-être, bien supérieure à celle qui consiste seulement à apprécier la compagnie d’un ami, un moment agréable ou un quelconque événement gratifiant. C’est un bonheur qui vient de l’intérieur et qui est par conséquent sous votre contrôle.

Voici comment vous reconnaîtrez que vous êtes dans le flow ou la zone :

Vos objectifs sont clairs et vous les suivez avec détermination

Que vous participiez à un tournois de tennis ou que vous soyez plongé dans une expérience scientifique, que vous fassiez un rapport important pour votre entreprise ou que vous appreniez un rôle dans le cadre d’un spectacle théâtral, vous êtes tout entier pris par l’effort à fournir en vue de parvenir au but : aller jusqu’au bout de vous-même, de vos capacités, de vos talents et relever ainsi le défi que vous vous êtes lancé. Vous êtes prêt à vous dépasser, et c’est un sentiment exaltant.

Votre capacité de concentration est mise au service de cet objectif

Votre degré de concentration est tel que plus rien ne peut vous en distraire ; toutes vos forces sont utilisées dans ce sens et vous en oubliez les petits détails de la vie quotidienne qui deviennent sans importance à côté de l’objectif que vous vous êtes fixé.

Votre notion du temps est ainsi modifiée

Quand vous êtes dans la zone, deux effets peuvent se produire : vous êtes si immergé dans votre activité que le temps qui passe ne compte plus pour vous ; ou bien, au contraire, vous avez l’impression que quelques secondes durent beaucoup plus longtemps, en raison de la concentration et du plaisir que vous éprouvez à faire ce que vous faites.

Avez-vous le souvenir d’un moment où vous avez ressenti cet état ? Écrivez ce qui vous est arrivé et comparez cette expérience à une autre plus banale. Le tableau 4-4 vous en donne un exemple.

Quelques trucs pour atteindre le flow ou la zone :

  1. choisissez des tâches que vous pouvez exécuter en fonction de vos capacités ;
  2. choisissez des tâches dont vous voyez immédiatement le résultat ;
  3. concentrez-vous sur ce que vous faites - non sur vous-même ou sur ce que vous pouvez en tirer ;
  4. montrez-vous de plus en plus exigeant à l’égard de vous-même en vous lançant progressivement des défis toujours plus difficiles à relever.

Chasser les fantômes (suite)

Chercher des preuves

Rassemblez les preuves qui vont dans le sens ou à l’encontre de vos pensées.

 Par exemple, si vous croyez que la plupart des gens ne sont pas dignes de confiance (en fonction de votre expérience), réfléchissez à tous ceux qui se sont montrés loyaux et qui ont tout fait pour vous venir en aide. Après avoir écrit vos preuves pour et contre, vous pourrez voir si vos pensées sont conformes à la réalité. Si vous constatez que votre opinion est très souvent démentie, vous en conclurez que certains agissent mal, mais d’autres non : pourquoi, alors, faire une généralisation à partir d’un cas isolé ?

Chercher des explications

Pour toute situation qui vous perturbe, demandez-vous s’il n’existe pas une autre explication, une autre manière de voir les choses que celle dictée par vos émotions.

 Dans le cas du petit garçon brutalisé, son « bourreau » était-il lui-même bien dans sa peau ?

Peut-être était-il battu, humilié chez lui, malheureux, et ne trouvait-il pas d’autre moyen de manifester sa propre souffrance qu’en faisant souffrir plus faible que lui. Même si c’est vous qui êtes la victime, vous n’avez aucune idée des raisons précises qui ont conduit votre bourreau à agir. Envisagez toutes les manières possibles de considérer la situation. Demandez-vous si vous connaissez quelqu’un d’autre qui a fait la même expérience que vous et qui a réagi différemment, comment il ou elle interprète la situation. Et s’il existe plusieurs manières d’envisager une situation, pourquoi choisir forcément celle qui ne vous apporte qu’amertume et vous ferme à l’existence ?

Prendre du recul

Quand on transforme tout en drame, quand on voit systématiquement le côté noir des choses, on est totalement dans une attitude négative, donc nocive.

Demandez-vous si vous êtes du genre à voir immédiatement le pire dans toute situation, et si c’est le cas, combattez cet état d’esprit. Par exemple, si votre patron vous fait appeler, pensez-vous immédiatement que vous avez fait quelque chose de mal ou qu’il va vous annoncer une mauvaise nouvelle ? Dans ce cas, vous vous comportez comme si vous faisiez de la télépathie - en prêtant à votre patron des intentions que vous ignorez - ou si vous développiez une photo en ne tirant que le négatif. Chaque fois que vous vous dites : « Cela signifie que... », demandez-vous aussitôt : « Comment puis-je le savoir ? Qu’est-ce que j’en sais ? » C’est cela, mettre les événements à distance : prendre du recul, ne pas se laisser submerger, relativiser et, de ce fait, accroître ses chances de retrouver un équilibre. Cela signifie également que vous êtes capable de regarder derrière vous et de voir les choses seulement comme des événements, peut-être désagréables, mais de simples événements.

Avant de vivre pleinement le présent, il faut que vous écartiez l’emprise négative que le passé peut exercer sur vous.

Chasser les fantômes

Un fantôme


Nous avons parlé du pardon et montré comment le fait de garder du ressentiment, de la rancune, fait plus de mal à soi-même qu’à n’importe qui. Les émotions provenant des regrets et des blessures subies peuvent être aussi nuisibles que celles qui sont liées à la colère et à l’amertume ; il faut donc vous en débarrasser si vous voulez aller de l’avant. La pleine conscience vous aide à devenir un observateur actif de ces sentiments et non une victime passive.
Utiliser la formule AIM pour éliminer les émotions négatives

Toute situation à laquelle vous vous confrontez se compose de trois éléments : la situation réelle et l’attention que vous lui accordez, l'interprétation que vous en faites et la mémoire que vous en gardez après l’événement. Ed Diener et Robert Biswas-Diener, spécialistes de psychologie positive, ont résumé ces trois éléments au moyen de la formule AIM, dont nous avons parlé dans le chapitre 2. Le tableau 4-1 vous donne un aperçu de la mise en pratique de cette technique.



Grâce à la pratique de l’AIM, vous allez pouvoir progressivement vous défaire de vos sentiments négatifs. Ensuite, vous en tirerez les leçons qui vous permettront aussi de laisser de côté les événements du passé que vous jugez négatifs pour vous.

Pour réfléchir sur une situation et sur les pensées qu’elle entraîne chez vous, il est utile de l’analyser sous cinq aspects : la situation elle-même, vos pensées, les sentiments qu’elles engendrent, le comportement qui en découle et l’effet physique que vous en ressentez. Le tableau 4-2 vous en donne un exemple.


Après avoir détaillé la situation et dressé un tableau précis de la manière dont elle vous a affecté, vous allez interpréter l’événement pour comprendre son influence sur la personne que vous êtes aujourd’hui. Dans l’exemple donné par le tableau 4-2, il est clair que cette personne traumatisée dans son enfance par la méchanceté d’un élève de son âge a nourri des sentiments négatifs qui l’ont conduite à fuir les contacts humains et à vivre dans la crainte et le sentiment d’injustice. Sa santé physique s’en est ressentie.

Pensez à une situation qui vous a marqué et a modifié votre comportement à l’égard de vous-même et des autres, puis étudiez-la à la lumière des cinq aspects du tableau 4-2. Prenez le temps qu’il faut pour recueillir le maximum . d’informations.

Ensuite, essayez d’interpréter la situation en vous posant les questions données dans le tableau 4-3.


Vos souvenirs d’une situation modifient la façon dont vous allez penser et vous comporter ultérieurement. Bien sûr, la situation décrite dans le tableau 4-2 était difficile à gérer pour un jeune garçon, mais elle a empiré parce que son souvenir l’a conduit à se comporter comme une victime. Au lieu de construire un réseau social positif, il a choisi de s’isoler des autres enfants de l’école.

Il est important de tirer les leçons des événements passés pour pouvoir s’en défaire et avancer. Pour vous débarrasser du passé, vous devez lutter contre les pensées qui vous tenaillent. Trois étapes sont à suivre pour se débarrasser du passé : chercher des preuves, chercher des explications et mettre les événements à distance.

Premiers pas vers la pleine conscience (suite)

Le corps

II existe un autre exercice qui s’appelle le body scan (l’exploration de votre corps)

Vous pouvez, si vous le voulez, le pratiquer tous les jours, assis ou couché. Il a pour but de vous aider à vous sentir en plein accord avec vous-même, l’esprit calme, et à vous concentrer sur le moment présent. II vous permettra aussi de vous détendre et vous apportera un sentiment de bien-être.
Cet exercice demande un minimum de dix minutes mais, pour en tirer le meilleur profit, consacrez-lui trente minutes.

1. Allongé, les paumes des mains dirigées vers le haut, laissez lentement peser votre corps sur le sol jusqu’à ce que vous en ressentiez bien la surface. Est-elle chaude, froide, douce ou dure ? Fermez les yeux et concentrez-vous sur un point du plafond ou du mur.

2. Respirez plusieurs fois profondément et concentrez-vous uniquement sur ce que vous faites, sur votre souffle en prenant la mesure de chaque respiration.

3. Maintenant, mettez doucement votre main droite sur votre poitrine et éprouvez la sensation de soulèvement et d’abaissement de celle-ci. Retirez votre main et placez-la sur le sol en gardant votre attention fixée sur votre respiration.

4. Portez votre attention sur vos orteils gauches en notant le bien-être qu’ils ressentent en ce moment. Sentez-vous votre chaussette ou votre collant frotter contre vos doigts de pied ? Votre pied a-t-il chaud ou froid ? Inspirez et concentrez-vous sur les allées et venues de votre souffle dans tout votre corps jusqu’aux orteils, puis reprenez-le pour qu’il quitte vos orteils. Ressentez bien les sensations.

5. Maintenant, répétez le mouvement en déplaçant votre attention sur votre cheville gauche, puis sur la jambe, puis sur les orteils droits, la jambe droite, la région pelvienne, l’estomac, la poitrine, la main, le bras ; passez ensuite au bras gauche, à la main, au cou et, pour finir, à la tête.

6. Travaillez progressivement chaque zone de votre corps en inspirant et en expirant. Prenez conscience des sensations à chaque instant.

7. Après avoir travaillé ainsi sur chaque partie de votre corps, faites le même exercice sur l’ensemble et sur les sensations que vous éprouvez.

8. Enfin, ouvrez les yeux. Remerciez-vous du cadeau que vous venez de vous faire : du temps et de l’attention.

Premiers pas vers la pleine conscience

Méditation


Vous pouvez trouver vous-même le chemin de la pleine conscience à travers la méditation

Cette technique inspirée des philosophies orientales (et notamment le bouddhisme) permet d’apprendre à se concentrer sur un objet et à le rester. Vous n’avez nul besoin de suivre des séances ou des cours pour cela (encore que vous seriez surpris de l’aide qu’ils vous apporteraient) : les techniques ci-dessous peuvent s’utiliser sans perturber vos activités journalières et elles vous aideront beaucoup.

Créez des rituels

 Si vous allez travailler en train, en bus ou en voiture, faites attention aux endroits que vous traversez. Videz votre esprit de tout ce que vous devez faire dans la journée et prononcez en vous-même des phrases positives telles que : « Je vais profiter de ma journée » ou « Aujourd’hui, je vais prendre le temps d’écouter les gens ».

Prenez conscience de votre respiration

Quand le téléphone sonne, inspirez profondément et expirez lentement avant de répondre. Cela vous ancre bien dans le présent et vous aide à vous concentrer.

Marchez consciemment

Soyez attentif à chaque pas que vous faites, à la façon dont bouge votre corps.

Prenez le temps d’écouter ce qu’on vous dit

Résistez à la tentation d'anticiper et de répondre à ce que la personne vous semble avoir dit plutôt qu’à ce qu’elle est en train de dire. Accordez à chaque personne une totale attention et en retour, vos relations s’amélioreront ; vous éviterez les désagréments et les incompréhensions qui naissent d’un jugement trop rapide et prématuré.

Savourez ce que vous mangez ou buvez

Trop souvent, on mange rapidement, sans penser à ce que l’on mange. Faites attention à la nourriture : est-elle chaude, froide, agréable en bouche, parfumée, épicée, etc.

Emportez un objet chargé de signification sur votre lieu de travail

Cela peut être une photo de famille, une plante en pot, un souvenir de vacances. Placez-le de façon à le voir aisément et arrêtez-vous de temps en temps une minute pour le regarder en notant les pensées et les sentiments qui lui sont associés.

Accordez-vous cinq minutes de tranquillité au moment du repas

Regardez par la fenêtre ou faites une petite promenade. Observez ce qui se passe dans les environs. Que remarquez-vous ?

Quand vous rentrez chez vous, changez de vêtements

Quitter ses vêtements de travail aide à endosser un nouveau rôle. Si vous vivez en famille, dites bonjour à chacun des vôtres ; si vous vivez seul, profitez de la paix et de la tranquillité qui vous entourent.

Ecoutez un morceau de musique dynamisant ou reposant

Accordez toute votre attention à la musique, comme si vous l’écoutiez pour la première fois. Laissez la mélodie et l’orchestration vous envelopper et vous emporter.

Réfléchissez sur ce que vous avez fait

À la fin de la journée, revoyez vos activités et félicitez-vous pour tout ce que vous avez mené à bien. Inscrivez ce qui reste à faire pour le lendemain.

Vivre en pleine conscience


Conscience


Vous pouvez être tellement pris par vos activités que vous ne voyez tout simplement plus ce qui se passe autour de vous

 Êtes-vous déjà passé devant un immeuble maintes fois côtoyé, en vous étonnant soudain de sa présence ? Pour traduire l’importance de la pleine conscience et de la jouissance du moment présent, Gladeana a trouvé une jolie définition : « quand la vie s’introduit dans le mode de vie ». On peut être extrêmement occupé, additionner les réussites et ne pas parvenir à prendre sa vie en main pour la vivre, tout simplement. Essayez plutôt de faire des choix et de prendre des décisions en accord avec ce que vous êtes vraiment, et non avec ce que vous pensez devoir être.

Être pleinement conscient signifie savoir vivre « ici et maintenant », faire taire les milliers de pensées qui vous traversent la tête afin d’être plus efficace dans ce que vous faites et également en paix avec vous-même.

 La pleine conscience est liée à l’abandon des sentiments négatifs, des blessures et des rancunes du passé : tout en reconnaissant les événements qui vous ont fait éprouver tels ou tels sentiments, vous n’acceptez pas que ceux-ci prennent le dessus. Être pleinement conscient est différent d’être simplement dans le présent parce que dans la première attitude vous prenez le temps de tout arrêter pour faire le point sur ce que vous ressentez, alors que dans la seconde vous êtes totalement engagé dans vos activités quotidiennes.

Bien des gens s’imaginent que baisser les curseurs et prendre le temps de vivre le présent diminue les performances. En fait, c’est le contraire qui est vrai ; cela augmente les performances et les satisfactions, comme l’illustre le slogan « Travailler plus sür, pas plus dur ».

Jon Kabat-Zinn, professeur de médecine éminent et fondateur du Center for Mindfulness in Medicine, Health Care and Society (Centre pour la pleine conscience en médecine, soins de santé et société), dans le Massachusetts, décrit l’état de pleine conscience comme « une façon de porter une attention sans jugement sur un objet, et au moment présent ». Vivre au xxie siècle est devenu synonyme de vivre dans le stress, le désenchantement et la perte de créativité. En effet, le stress est responsable d’une production croissante de cortisol ainsi que d’un taux excessif de cellules destructrices - 30 000 par jour -, ce qui bloque les capacités de concentration et de productivité des individus.

Vivre au présent (suite)

La fenêtre de Johari

La fenêtre de Johari tire son nom des prénoms de ses deux inventeurs : Joseph Luft et Harry Ingham. La figure 4-1 vous en présente un aspect. Ses quatre « vitres » divisent la conscience en quatre secteurs : ouvert, aveugle, caché et inconnu. C’est un outil qui vous aidera à voir clairement votre comportement et à réfléchir sur vos motivations, à examiner des zones de votre vie auxquelles vous n’avez peut-être jamais pensé.

Les dimensions des quatre vitres sont ajustables au fur et à mesure que vous vous connaissez mieux. Par exemple, si votre prise de conscience est faible, les vitres de gauche (ouvert et caché) seront plus petites, mais elles grandiront en même temps que votre conscience, tandis que ce que vous n’aviez peut-être pas reconnu tout de suite, sous l’étiquette « aveugle », se réduira en conséquence.



Zone ouverte : ce que tout le monde sait de moi et ce que je sais de moi-même. Ces aspects comprennent :

• une information factuelle : l’endroit où vous vivez, l’état de vos relations, si vous avez des enfants, votre métier, etc. ;
• vos sentiments : qui vous aimez et ce que vous aimez, ce qui vous tient à cœur ;
• vos motivations : ce qui vous fait agir et persévérer ;
• votre comportement : vos capacités de dialogue ;
• vos désirs : vos buts dans la vie ;
• vos attentes : votre attitude au quotidien.

Zone aveugle : ce que les autres savent et voient de moi, mais dont je ne suis pas conscient. Presque tout le monde a des points aveugles. Vous prenez maintenant conscience de certains aspects de vous-même que vous ne connaissiez pas. Par exemple, on vous voit comme un être créatif et enthousiaste mais jusqu’à aujourd’hui vous ne saviez pas que vous possédiez ces qualités.

Zone cachée : ce que je sais sur moi et que je cache aux autres. C’est la partie privée de vous-même, que vous ne voulez pas dévoiler. Au fur et à mesure que vous connaissez mieux les autres, vous êtes enclin à partager davantage à travers l’aptitude à se livrer- vous pouvez décider de ne partager qu’une information personnelle quand vous vous sentez en sécurité avec quelqu’un, ou lui faire totalement confiance. Vous pouvez aussi penser que vos collègues n’ont pas à savoir comment vous vivez en dehors du travail - par exemple, si vous exercez bénévolement une activité caritative, puisque les « bons samaritains » préfèrent rester dans l’anonymat.

Zone inconnue : ce que je n’ai jamais décelé en moi-même et dont personne n’est conscient. Vous pouvez sous-estimer vos talents ou vos qualités naturelles, ou encore des comportements acquis dès votre enfance, auxquels vous n’avez jamais prêté attention et qui influent sur l’adulte que vous êtes. Par exemple, la difficulté à faire confiance aux autres parce que vous avez été déçu un jour ; dans ce cas, bien qu’étant toujours amical, poli et serviable, vous avez du mal à vous faire des amis.
Dessinez une fenêtre de Johari en relevant tous les éléments sur vous-même - vos capacités, talents, sentiments et pensées - que vous placerez dans chacune des vitres de la fenêtre. Ensuite, comparez les vitres entre elles. Demandez-vous ce que cela dit de vous et si vous en êtes satisfait.

Demandez à votre entourage ce qu’il pense de vos forces et de vos limites. Vos amis, vos parents ont-ils de vous une vision qui vous permet de mieux vous connaître et sont-ils d’accord avec ce que vous avez écrit ? Après avoir réfléchi à ce que chaque petite fenêtre dit sur vous, vous serez prêt à découvrir vos forces et à décider de ce que vous avez à faire pour façonner votre vie comme vous le souhaitez.

Vivre au present

Danser!


Dansez avec l'instant

Vous réveillez-vous tous les matins dans une joie printanière - même si c’est un jour d’hiver atrocement froid ? Si la réponse est oui, vous avez naturellement, peut-être sans le savoir, une vision positive de la vie qui vous permet de vivre à fond chaque instant. Êtes-vous au contraire quelqu’un qui se réveille tous les jours en pensant que c’est un jour de plus à tuer et en souhaitant être ailleurs ? Êtes-vous plein d’inquiétude à propos de ce qui est arrivé, arrive ou arrivera ?

La vie est faite pour être pleinement vécue et nous allons vous montrer comment la vivre de façon créative, en savourant chaque moment et en vous sentant plein d’énergie.

Produire sa propre énergie

On rencontre souvent des personnes qui semblent heureuses et dynamiques

- au point qu’on se demande ce qu’elles ont bien pu prendre ! Elles sont capables de produire une énergie intérieure et de tirer le meilleur de chaque minute sans être affectées par les facteurs extérieurs tels que la pression professionnelle ou les événements qui surviennent.

Si vous voulez avoir de l’énergie, vous sentir joyeux et entreprenant à chaque instant, il faut apprendre à vivre dans le présent. Il est vrai que ce n’est pas toujours facile au regard de ce qui pèse parfois sur vous, mais c’est une clé indispensable pour vous ouvrir les portes du bonheur. Vivre dans le présent signifie prendre conscience de tout ce qui vous arrive. Lorsque vous conduisez, il se peut que vous parveniez à bon port sans vous en rendre compte, tant les gestes de la conduite finissent par devenir des réflexes mécaniques ; si vous vivez dans le présent, vous prenez conscience de tout ce qui s’est produit pendant que vous conduisiez, ce que vous avez vu durant le trajet, si vous avez eu trop chaud ou trop froid en voiture, et tout ce à quoi vous avez pensé jusqu’à votre arrivée à la maison. Être dans le présent signifie être conscient de tout ce qui arrive ainsi que de vos propres pensées et sentiments liés à tel moment de votre vie.

Il ne s’agit pas de remplir sa vie en accumulant les activités de manière désordonnée. Ne jamais avoir un moment à soi est épuisant, et non énergisant. Aller constamment au-devant des besoins d’autrui au lieu de les mettre en relation avec les vôtres, croire que plus vous surchargez votre vie mieux cela vaut, tout cela n’aboutit qu’à vous exténuer. Si vous persistez dans cette attitude, vous ne récolterez, à long terme, que stress et insatisfaction.

De même qu’une voiture a besoin d’être bien entretenue pour que le moteur tourne à plein régime, il faut que vous preniez soin de vous pour parvenir au même résultat, de sorte que si vous voulez aller de 0 à 60 en deux secondes chrono et y prendre plaisir, vous aurez la force émotionnelle, physique et psychologique nécessaire.

Voici un moyen de développer votre capacité à vivre pleinement en développant la conscience.

12/13/2011

Choisir la meilleure vie

Sommaire du dossier


La vie


Pour cela, trois formules gagnantes s’offrent à vous :

  • savoir ce que vous voulez ;
  • développer les méthodes et stratégies qu’il faut pour y parvenir ; 
  • agir.

Savoir ce que Vous Voûtez

Demandez-vous : « Qui veux-je être ? » « Quels traits de ma personnalité veux-je développer ? » et « Comment veux-je vivre ma vie ? » Quand vous aurez répondu à ces questions, vous pourrez agir de manière à atteindre ce que vous voulez et, par conséquent, créer la vie dont vous rêvez.
Développer les méthodes et stratégies qu'il Vous faut

Sachant exactement ce que vous voulez, vous n’aurez qu’à trouver les meilleurs moyens pour façonner une existence choisie. Ces méthodes et stratégies - telle la pratique du pardon et de la reconnaissance - peuvent s’acquérir. Tout ce qu’il faut, c’est s’engager à le faire.

Prendre les mesures nécessaires pour arriver à Vos fins

Quand vous savez ce que vous avez à faire, il suffit de vous engager, dans votre intérêt, pour agir de façon à en retirer les plus grands bénéfices. C’est un peu comme dans la gymnastique : plus vous mettez d’efforts à vous entraîner, plus vous êtes en forme. Plus vous pratiquez vos méthodes de mise en valeur de vous-même, p\us votre vie sera belle.

Se détourner du passé pour se fixer sur le présent est une question de choix. Commencez dès aujourd’hui à prendre les décisions positives qui changeront votre vie. À vous de jouer !




Redevenir un enfant

Sommaire du dossier

Enfant



Essayez de voir chacune de vos journées comme s’il s’agissait de la toute première

Chaque matin en vous réveillant, vous pouvez faire de votre journée un moment positif, plein d’énergie et de joie, tout comme un enfant curieux et émerveillé.

Etre comme Vous le souhaitez

Savoir apprécier les bons côtés de la vie apporte une nouvelle dimension à votre existence. Être comme vous le souhaitez ne coûte rien : du courage, de la détermination et quelques efforts. Adopter les comportements qui élèvent l’esprit augmente l’espérance de vie, la santé et le sentiment de bien-être.

Vous avez l’immense avantage de pouvoir être maître de votre vie

Même dans la vision la plus pessimiste, à savoir que votre personnalité se compose à 50 % d’héritage génétique et à 10 % d’événements extérieurs, cela laisse 40 % sous votre contrôle direct. Si vous améliorez votre qualité de vie à 40 %, l’effet sera impressionnant et il ne vous restera plus qu’à vous lancer un défi : être la personne que vous voulez être.


Pensez a vous dans le bon sens

Pensée


Êtes-vous plus attaché à ce que vous n’avez pas qu’à ce que vous avez ? 11 est plus facile de dresser la liste de ce que l’on n’a pas que de ce que l’on a. Ainsi, vous pouvez mettre l’accent sur l’insuffisance de vos revenus et oublier que vous avez une famille formidable ; pourtant, bien que l’argent facilite la vie, l’amour que l’on éprouve pour sa famille et celui que l’on en reçoit pèsent bien plus dans la balance. Si l’argent, la renommée et la chance assurent le bonheur, comment se fait-il que tant de célébrités extrêmement bien payées fassent autant de dépressions ou de cures de désintoxication ?

Reconnaître les choses pour lesquelles on éprouve de la gratitude constitue la première étape vers la reconnaissance. Par exemple, pendant que vous attendez à un arrêt de bus, dans le froid, et que le bus semble ne jamais arriver, vous remarquez une petite fille en bottes de caoutchouc qui saute dans les flaques, rayonnante de bonheur pour le simple plaisir du jeu que cela lui procure. La contemplation de cette petite fille vous permet de moins ressentir le froid et vous donne l’occasion de partager son plaisir en vous rappelant votre propre enfance heureuse.

Prenez l’habitude d’apprécier les petits plaisirs de la vie. Tout en essayant de donner le meilleur de vous-même pour assurer une vie agréable à votre famille, vous élever dans l’échelle sociale, obtenir l’estime et le respect de tous, ne perdez pas de vue tout ce qui fait, au quotidien, que la vie vaut la peine d’être vécue.

Martin Seligman propose un exercice intitulé « Les trois petits bonheurs », qui vous aidera à reconnaître ce qui vous est arrivé de bon dans votre journée. Nous avons ajouté à cet exercice une dimension supplémentaire : il est important non seulement de noter l’événement qui vous a fait plaisir et d’être reconnaissant, mais aussi de vous interroger sur la raison de cette gratitude et sur ce que l’événement signifie pour vous. Cela vous incite à penser aux faits et gestes que vous avez notés et à ce qu’ils représentent, et approfondit votre conscience de leur but et de leur signification. Cet exercice vous permet de vous rendre compte que les raisons d’être reconnaissant sont nombreuses dans votre vie et vous aide à voir clairement ce qui fait de tel événement quelque chose que vous appréciez.

Tenez un journal de vos petits plaisirs et inscrivez-y avant de vous coucher un minimum de trois éléments positifs qui se ont bien passés ou vous ont fait du bien dans la journée (plus vous perfectionnerez cette pratique, plus vous verrez que votre journée est pleine d’événements que vous n’aviez jamais remarqués). Employez des phrases commençant par : « J’ai été reconnaissant de... » afin de bien vous rappeler que ce ne sont pas forcément les satisfactions matérielles (argent, statut, réputation) qui font que la vie vaut la peine d’être vécue. Cet exercice vous aide à faire le point quotidiennement, et la tenue d’un tel journal vous oriente vers les petites choses qui éclairent une journée. La figure 3-3 vous en donne un exemple.



Plus vous vous ouvrirez à la reconnaissance, plus vous deviendrez résilient quand iî faudra éviter le stress.

Ecrire me lettre de remerciements



Un exercice très utilisé en psychologie positive, destiné à développer les capacités de quelqu’un à être reconnaissant, est d’écrire une lettre de remerciements.

Pensez à une personne qui a beaucoup compté pour vous, qui vous a fait du bien, vous a fait vous sentir bien, et que vous n’avez jamais réellement remerciée. Ecrivez-lui pour lui exprimer votre reconnaissance, lui dire en quoi elle vous a beaucoup apporté. Si possible, lisez-la-lui à haute voix. C’est un exercice qui embarrasse et intimide, mais soyez sûr que vous en tirerez le plus grand bénéfice non seulement pour vous-même mais pour l’autre personne également, en libérant toutes les émotions qui en résultent.

La figure 3-2 reproduit une lettre que Gladeana a écrite à sa première directrice de recherche, une femme qui a eu une grande influence sur sa vie.

Chère Pat,

Je voudrais vous dire quelle immense influence vous avez eue sur ma vie et sur ¡a direction qu’elle a prise. J’ai été en 1977 l’une de vos étudiantes, quelque peu intimidée.

Vous devez vous souvenir de mon anxiété à vouloir tout faire « bien » ; pour ma part, je n’oublierai pas votre gentillesse et votre sagesse ; ce sont ces qualités qui m’ont permis de mettre au jour tout le potentiel qui était en moi. Vous m’avez fait sentir que j’étais capable de réussir tout ce que j entreprendrais et que mes idées valaient quelque chose. J’ai été captivée par votre manière d’enseigner, vos talents de thérapeute et votre générosité à toute épreuve. Je me rappelle vous avoir prise pour modèle, en me disant que si je parvenais à être deux fois moins brillante que vous en tant que praticienne - et qu’être humain -, ce serait déjà très beau.

Vous avez su m’aider à développer ma confiance en moi de tant de façons !

Un incident me revient à l’esprit : vous devez vous souvenir du jour où nous avons entrepris une expérience de laboratoire sur la thérapie primale. J’ai accepté d’en être le sujet et j’ai eu une réaction étonnante ; mais vous m’avez aidée, de toute votre compassion et avec humour, à me calmer et à donner un sens à l’expérience. Je vous ai demandé : « Qu est-ce qui s’est passé ? » et vous m’avez répondu : « Oh I vous avez tout simplement expulsé un tas de choses que vous aviez sur le cceur I » Et vous avez continué en faisant comprendre habilement et de façon lumineuse, à moi comme à toute l’équipe, ce processus étonnant. Vous avez ce jour-là influencé ma propre façon d’enseigner beaucoup plus que vous ne l’imaginez.

Je suis sûre que, grâce à vous, j’ai réussi ma vie à la fois sur le plan privé et professionnel. Vous m’avez donné la capacité de croire en moi en me montrant que j’étais intelligente et créative. Quelques années plus tard, nous avons été amenées à travailler ensemble et cela a été aussi une expérience réjouissante, notre relation étant passée d’enseignante/ étudiante à celle de mentor/collègue, puis à celle de collègue/collègue et pour finir à celle d’amie/amie.
Vous occupez une place très importante dans mon cceur.

Merci.


Reconnaitre les differentes emotions negatives


Sommaire du dossier
Emotions négatives


Le psychologue Albert Ellis distingue deux sortes d’émotions négatives : les saines et les malsaines


Les premières concernent des sentiments naturels tel le chagrin de perdre un animal de compagnie ou celui d’être quitté par son conjoint. Ce sont des réponses émotionnelles liées à une situation donnée, à travers lesquelles vous pouvez accomplir un travail sur vous-même. Les autres, en revanche, sont des sentiments irrépressibles tels que la rage ou l’envie, disproportionnés par rapport à une situation et destructeurs aussi bien pour l’individu que pour son entourage. Après tout, si quelqu’un vous marche sur le pied, cela fait mal, que ce soit accidentel ou pas ; alors pourquoi ne pas juste dire : « Aïe ! » plutôt que d’injurier en plus la personne qui vous a fait mal.

La gratitude, c’est aussi dire merci aux êtres qui vous entourent

Faites un retour en arrière : la dernière fois que vous avez dit à quelqu’un combien vous l’appréciiez, c’était quand ? Tenir cela pour acquis peut être tout à fait normal, comme croire que ceux qui ont de l’importance pour vous connaissent vos sentiments à leur égard de toute façon. Mais pouvez-vous vous rappeler un jour où quelqu’un vous a remercié et combien cela vous a fait du bien ? Savoir dire merci renforce les liens entre les êtres et vous montre à quel point vous avez de la chance.




Savoir etre reconnaissant

Reconnaissance


La reconnaissance est excellente pour votre santé et votre bien-être, tout comme la recherche des moyens qui permettent d’aller à rencontre de la négativité. Pour les psychologues, celui qui se retranche derrière le négatif tente de s’autoprotéger. Il y a des milliers d’années, si les hommes n’étaient pas aux aguets et prêts à affronter le pire, ils avaient toutes les chances de servir de repas à une bête féroce. Fort heureusement, il y a peu de risques de nos jours d’être dévoré par des bêtes féroces ; vous n’avez donc pas à vous protéger de tels dangers. Mais la vie au xxie siècle comporte d’autres sources d’inquiétude et on peut voir dans le négatif un refuge contre d’autres types de menaces.

Si vous recherchez des motifs de gratitude et appréciez ce que chaque jour vous apporte, vous serez beaucoup plus heureux et, à plus long terme, vous améliorerez votre santé, la qualité de vos relations et de votre situation dans le monde en général.


12/07/2011

Dix étapes pour trouver le chemin du pardon

Sommaire du dossier

Dix

Puisqu’il ne fait pas de doute que vous êtes bien décidé à pardonner - sinon à oublier -, vous avez maintenant pour tâche d’évacuer les sentiments négatifs que vous avez entretenus

Vous pouvez commencer par remettre en question la façon dont vous considérez ce qui a eu lieu.
Vous trouverez ci-dessous une série de méthodes pour vous débarrasser des sentiments indésirables. Si certaines d’entre elles s’appliquent à votre cas, cela ne veut pas dire que vous êtes mauvais mais simplement que vos expériences vous ont conduit à voir le monde d’une façon qui avait du sens au moment où elles se sont produites. La bonne nouvelle est que vous pouvez désapprendre ce mode de fonctionnement en le remplaçant par ce qui vous correspond plus aujourd’hui.
Essayez ceci :

1. Reconnaissez que personne n’est parfait et que cela vaut pour vous aussi !

Admettez que les torts sont partagés, respirez profondément et dites-vous en même temps : « Je n’ai pas à être parfait, ni personne d’autre que moi. »

2. Prenez la situation en main. Si vous avez l’impression de vous être mal comporté, reconnaissez-le

faites des excuses. Il suffit parfois de faire le premier pas pour débloquer une situation tendue. En disant que vous êtes désolé et que vous souhaitez arranger les choses, vous trouverez en face de vous quelqu’un de bien disposé à votre égard et tout s’aplanira. Vous pouvez soit parler directement à la personne, soit lui écrire, de même que si quelqu’un vous a blessé, il est bon de lui écrire pour lui dire à quel point cela vous a affecté. Les gens ne se rendent pas toujours compte de l’effet de leur attitude sur les autres, et si on leur explique ce que l’on ressent, cela les aide à ne pas reproduire les mêmes erreurs. Et même si la personne est tout à fait consciente de ses actes, le seul fait de lui dire combien cela vous affecte vous enlève un poids de la poitrine, qu’elle vous écoute ou non. Vous ne pourrez jamais contrôler qui que ce soit, mais vous devez contrôler vos propres paroles et vos actes.

3. Exprimez votre émotion

Si la personne à qui vous en voulez est morte ou éloignée de vous sans que vous puissiez la retrouver, écrivez-lui quand même, rappelez-lui les événements qui vous ont blessé, dites-lui que vous n’avez rien oublié mais que vous lui pardonnez pour ce qui s’est passé. Ensuite, débarrassez-vous de la lettre et ayez conscience que vous vous débarrassez en même temps de vos anciens sentiments et de votre ressentiment.

4. Acceptez les excuses d’une personne dans l’esprit où elles sont exprimées

Faire à nouveau confiance à quelqu’un, cela prend du temps ; on craint toujours d’être trahi encore une fois. Pourtant, si vous acceptez ses excuses et faites tout pour reconstruire une vraie relation, vous retrouverez quelqu’un qui est sans doute très important pour vous et vous renforcerez les liens qui vous unissent.

5. Puisez de la force dans l’adversité

La vie peut être injuste. Ceux qui naissent dans l’adversité réussissent parfois mieux que les autres, parce que l’adversité peut engendrer un désir de s’en sortir ainsi que la volonté tenace de bien agir. Que vous a appris votre expérience passée, que vous a-t-elle apporté ? On peut toujours tirer quelque chose de positif d’une situation pénible, voire traumatique. Notre expérience nous a montré que la plupart des personnes qui ont traversé de dures épreuves disent, après les avoir surmontées, qu’elles en sont sorties plus fortes, plus attentives aux autres et capables de les comprendre.

6. Efforcez-vous de ne pas juger les autres négativement.

Une de mes patientes me disait qu’elle revenait sans cesse à la parole biblique tant de fois méditée : « Faites aux autres ce qu’ils feraient pour vous, mais faites-le d’abord ! »

7. Demandez l’aide d’un professionnel s’il le faut.

Vous pouvez avoir besoin de l’aide d’un psychothérapeute, d’un conseiller ou d’un coach pour vous aider à voir clair en vous, surmonter vos difficultés et aller de l’avant. Demander de l’aide n’est nullement un signe de faiblesse, mais plutôt de force ; or, vous devez être fort pour regarder en face des événements douloureux et les maîtriser.

8. Demandez-vous quel est l’intérêt de blâmer les autres

Cela change-t-il quelque chose ou n’est-ce qu’un gaspillage inutile d’énergie ?

9. Prenez le temps de réfléchir à vos rancunes

Arrêtez-vous à la fin de chaque journée et imaginez combien votre vie serait différente si vous ne vous accrochiez plus à vos griefs, qui vous empêchent d’avancer.

10. Admettez qu’il y a de très bonnes choses dans votre vie

 Essayez de vous nourrir des bonnes choses et de les cultiver. Plus vous vous concentrez sur ce qui est bon, moins vous perdez votre temps sur ce qui est négatif.


Trouver le moyen de pardonner est le signe d’un talent inappréciable qui vous permet de dénouer une situation douloureuse et de donner à votre vie le sens que vous souhaitez. Dans ce sens, la pratique du pardon est un aspect positif et fécond du contrôle de soi.

Pardonner, sinon oublier


Sommaire du dossier

Pardonner ou...oublier


On dit qu’un éléphant n’oublie jamais rien, mais s’engager dans la voie du pardon ne signifie pas qu’il faille oublier. Une expérience malheureuse peut se transformer en élément positif. Pardonner à quelqu’un qui vous a blessé et abandonner toute réaction émotionnelle négative est le signe que c’est vous qui avez l’avantage.

Par exemple, si vous étiez très confiant quand vous étiez plus jeune et si on a profité de votre naïveté, vous accorderez probablement moins spontanément votre confiance.

C’est ce qui est arrivé à Françoise, âgée de 20 ans

Un jour, un ami vint s’installer chez elle sans proposer de partager le loyer ni les dépenses ménagères, allant jusqu’à se servir des affaires de Françoise et à lui emprunter de l’argent sans jamais le lui rendre. Elle en était vraiment ulcérée mais ne savait pas comment régler cette affaire. Elle commença à se méfier de tout le monde, à s’isoler, ne voulant pas se venger mais se sentant seule et malheureuse. Enfin, elle commença une thérapie. Il lui fut suggéré de suivre un stage de mise en confiance et, en même temps, de chercher à identifier ses barrières personnelles.

Elle parvint par là à nouer de nouvelles amitiés. Elle découvrit comment les faire naître peu à peu au lieu de foncer tête baissée avant d’avoir évalué le genre de personne à qui elle avait affaire, et son stage de mise en confiance lui donna les moyens de dire non, tout comme de se sentir plus à l’aise dans la communication avec autrui. À la fin de sa thérapie, Françoise avait formé un groupe d’amis fidèles et sûrs, et elle se sentait capable de repérer les situations dans lesquelles elle se serait auparavant laissé prendre. Aujourd’hui, elle est ouverte, plus sociable, et elle sait se protéger d’une manière positive.

De même, il est parfois difficile de se pardonner à soi-même 

Il arrive aussi que l’on prenne des décisions ou que l’on s’impose des actes que l’on regrette amèrement ensuite.

 Ainsi, John avait commencé à sortir avec Sally dès l’âge de 15 ans, et ils s’étaient habitués durant leurs études à l’idée de vivre ensemble toute leur vie. Or, quand John eut 30 ans, il s’aperçut que les sentiments qu’il éprouvait pour Sally étaient plus de nature amicale qu’amoureuse, après avoir rencontré sur son lieu de travail une autre femme dont il était tombé immédiatement amoureux. Refoulant sa crainte de rendre Sally malheureuse, il n’avoua jamais son inclination à cette jeune femme et demeura près de Sally par devoir ; il prit soin d’elle, se persuadant qu’il faisait tout ce qui était correct et honorable eu égard à leur situation financière.

Mais il traîna toute sa vie le regret de n’avoir pas suivi ses sentiments et il vécut dans la tristesse, le malaise et un sentiment de culpabilité à l’égard de Sally même, sentant bien qu’il ne l’avait, de toute façon, pas rendue heureuse.

La rancune, le ressentiment, la culpabilité et les blessures ont un effet négatif et peuvent vous conduire à :

  • nourrir un sentiment de culpabilité et des remords pour des actes que vous vous reprochez ;
  • chercher systématiquement à vous venger ;
  • éprouver une colère contenue, de l’animosité et de l’amertume ;
  • avoir un comportement d’autoprotection malsain, constamment sur le mode défensif ;
  • vous sentir en échec, rejeté, angoissé par l’opinion des autres, manquer de confiance en vous ;
  • être stressé.

Personne ne vous demande d’oublier ce qui vous est arrivé dans le passé, mais porter le poids du refus de pardonner, c’est vous porter préjudice à vous-même


Il faut vous poser une question : avez-vous envie de supporter une double souffrance, celle des circonstances qui vous ont blessé et celle de conserver des sentiments négatifs ? Ou préférez-vous tirer une leçon positive des événements et aller de l’avant ? 


Digérer le passé


Sommaire du dossier

Difficultés...


Lorsque vous vous penchez sur votre vie, éprouvez-vous de la colère ou du ressentiment envers certaines personnes ou à l’égard d’événements particuliers de votre vie ?

Peut-être avez-vous le sentiment d’avoir été maltraité, et de ne pouvoir le pardonner. 11 n’est pas rare d’éprouver de la rancune contre ceux qui nous ont fait souffrir ou de ressentir la façon dont la vie nous a marqué.

Prenons le cas de Marie, une jeune fille brillante mais dont les parents n’avaient pas les moyens de lui permettre d’entrer en sixième pour qu’elle puisse passer son baccalauréat et poursuivre des études supérieures.

Elle a dû entrer en apprentissage et en a toujours éprouvé un ressentiment contre ses parents, même si elle comprenait bien qu’ils avaient fait de leur mieux. Ce sentiment l’a poursuivie jusqu’à l’âge adulte et, chaque fois qu’elle rencontrait une déception dans son travail, elle pensait que cela ne serait pas arrivé si elle avait pu faire des études, aller dans une université prestigieuse pour obtenir plus de respect et entrevoir de meilleures perspectives de réussite.

Jean a été brutalisé par un camarade d’école et toute sa vie en a été perturbée. Enfant calme et plutôt rêveur, il avait peu d’amis et se réfugiait dans la lecture. Le traumatisme subi dans l’enfance l’a rendu encore plus solitaire et méfiant à l’égard des autres, replié sur lui-même, mécontent de sa vie et constamment insatisfait dans ses rapports sociaux.

Jeanne était mariée depuis huit ans quand son mari l’a quittée pour sa secrétaire. Même après avoir refait sa vie seule et acquis une situation financière confortable grâce à ses compétences professionnelles, elle n’a cessé de ressasser l’échec sentimental de sa vie, de se culpabiliser et de se fermer à toute nouvelle rencontre : tout homme susceptible de devenir pour elle un partenaire était soumis à une telle pression de sa part qu’il finissait toujours par fuir la relation. Elle en a conclu qu’aucun homme ne méritait qu’on lui fasse confiance sans voir que sa propre attitude provoquait chaque fois un désastre.

Aucun des trois, Marie, Jean et Jeanne, n’a pu trouver, à la suite des événements passés et pour des raisons différentes, un moyen de surmonter le passé. Il ne fait aucun doute que tous trois ont eu à faire face à de terribles épreuves, mais leur incapacité à pardonner les a conduits à passer le reste de leur vie isolés, frustrés et malheureux.

Le sac de cailloux

Nous connaissons un professeur avisé qui a apporté un jour à chacun de ses élèves un sac contenantquelques cailloux...

Il leura demandé d'écrire sur chaque caillou le nom de toutes les personnes à qui ils trouvaient difficile de pardonner ainsi que la raison de leur rancune, et de mettre ensuite chaque caillou dans le sac. Certains sacs ont été remplis très vite tandis que d’autres n'ont reçu que peu de cailloux.
Essayez de faire la même chose et de transporter votre sac de cailloux avec vous pendant une semaine ou deux...

Vous allez vite vous rendre compte que de vieux ressentiments sont aussi lourds à charrier qu'un sac plein de cailloux: la personne à qui vous en voulez n'est plus là, et vous, vous êtes toujours accablé d'émotions anciennes, malsaines et qui vous font du mal.


Dynamic Link