Il suffit d’ouvrir le journal pour voir des
gens heureux au volant de leur nouvelle voiture, d’arpenter les quais
du métro pour observer des couples au sourire radieux car nouveaux
propriétaires… Mais la réalité est bien différente de celle des
publicités. Car les véritables sources de bonheur ne sont pas seulement
monétaires ou matérielles, au contraire… A lire pour accorder de la
valeur à toutes ces petites joies qui ne s’achètent pas.
"L’argent
ne fait pas le bonheur" est une maxime emplie de sagesse… Bien sûr, il
est nécessaire pour vivre sereinement de pouvoir disposer d’un minimum
de confort et de ne pas avoir à s’inquiéter du lendemain. Car difficile
d’être heureux lorsque l’on vit sous le seuil de pauvreté. Mais si l’on
parle de ceux qui subviennent à tous leurs besoins vitaux, il semble
bien que la joie de vivre ne soit pas directement proportionnelle au
compte en banque, au nombre de voitures et d’écrans à plasma… Les
princesses d’aujourd’hui ne sont pas aussi heureuses que celles des
contes de fée d’hier. Alors faut-il arrêter de croire les publicités
qui affirment haut et fort que seule l’accumulation de biens est le
seul moyen de connaître le bonheur absolu ?
En vouloir plus, c’est avoir moins !
L’idée
de la richesse, source de joie, est battue en brèche depuis la nuit des
temps… Sans que cela semble avoir d’influence sur nos aspirations et
nos modes de vie. Encore récemment, un psychologue américain montrait
que le modèle proposé par notre société rendrait malheureux ! En clair,
les gens dont les seuls buts sont d’avoir plus d’argent, de notoriété,
de maisons, de voitures… sont ceux qui jugent leur vie la moins
satisfaisante ! Ils souffriraient même plus souvent d’anxiété et de
dépression. L’accumulation de biens matériels ne soulagerait-elle rien
d’autre que notre porte-monnaie ? Pourtant, nombre d’entre-nous ont le
réflexe d’acheter "pour se faire plaisir". Mais ce petit bonheur serait
malheureusement très bref…
Une vie plus simple
Selon
les auteurs de l’étude, il faut même aller plus loin que la simple
remise en cause de nos achats quotidiens. C’est la société qui devrait
changer, selon eux "le zèle avec lequel de nombreux gouvernements
insistent sur la croissance économique semble peu judicieux, étant
donné que de tels buts matérialistes ont un coup écologique énorme,
pour un effet très faible sur le bonheur des citoyens". Mais est-ce que
les politiques ont pour préoccupation essentielle le bonheur des
citoyens ? On remarquera les initiatives originales de certains pays
qui n’hésitent pas à évaluer la richesse des pays en fonction du
bonheur par habitant, au lieu du revenu par habitant : le Bonheur
Intérieur Brut au lieu du Produit Intérieur Brut. En France, on
remarquera que certains mouvements prônent même la décroissance et
dénoncent le "bonheur" vendu par la publicité. Le message est simple :
s’enrichir et consommer ne sont pas les seuls moyens d’exister et
d’être heureux. N’oublions pas que les joies les plus intenses sont
souvent les petits bonheurs de la vie quotidienne, telle la fameuse
"première gorgée de bière".
Où se cache le bonheur ?
Mais
si le bonheur ne s’achète pas, quelles sont les clés du bien être moral
? Selon d’autres études américaines, les clés de l’épanouissement
personnel sont multiples, mais certains incontournables se dégagent :
- Le sentiment d’être libre et autonome ;
- Le sentiment d’être utile ;
- Les liens forts avec les proches ;
- L’estime de soi.
Au-delà de ces valeurs, c’est à chacun de trouver les clés de son propre bien-être, le bonheur sur catalogue n’existe pas.
- Alain Sousa
Sources :
Journal of Personality and Social Psychology, vol. 80, n°2.
Social Indicators Research, vol. 57, p. 119-169.
Social Indicators Research, vol. 57, p. 119-169.
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