Chk

3/31/2013

Le bonheur n’a pas de prix



Il suffit d’ouvrir le journal pour voir des gens heureux au volant de leur nouvelle voiture, d’arpenter les quais du métro pour observer des couples au sourire radieux car nouveaux propriétaires… Mais la réalité est bien différente de celle des publicités. Car les véritables sources de bonheur ne sont pas seulement monétaires ou matérielles, au contraire… A lire pour accorder de la valeur à toutes ces petites joies qui ne s’achètent pas.
"L’argent ne fait pas le bonheur" est une maxime emplie de sagesse… Bien sûr, il est nécessaire pour vivre sereinement de pouvoir disposer d’un minimum de confort et de ne pas avoir à s’inquiéter du lendemain. Car difficile d’être heureux lorsque l’on vit sous le seuil de pauvreté. Mais si l’on parle de ceux qui subviennent à tous leurs besoins vitaux, il semble bien que la joie de vivre ne soit pas directement proportionnelle au compte en banque, au nombre de voitures et d’écrans à plasma… Les princesses d’aujourd’hui ne sont pas aussi heureuses que celles des contes de fée d’hier. Alors faut-il arrêter de croire les publicités qui affirment haut et fort que seule l’accumulation de biens est le seul moyen de connaître le bonheur absolu ?

En vouloir plus, c’est avoir moins !

L’idée de la richesse, source de joie, est battue en brèche depuis la nuit des temps… Sans que cela semble avoir d’influence sur nos aspirations et nos modes de vie. Encore récemment, un psychologue américain montrait que le modèle proposé par notre société rendrait malheureux ! En clair, les gens dont les seuls buts sont d’avoir plus d’argent, de notoriété, de maisons, de voitures… sont ceux qui jugent leur vie la moins satisfaisante ! Ils souffriraient même plus souvent d’anxiété et de dépression. L’accumulation de biens matériels ne soulagerait-elle rien d’autre que notre porte-monnaie ? Pourtant, nombre d’entre-nous ont le réflexe d’acheter "pour se faire plaisir". Mais ce petit bonheur serait malheureusement très bref…

Une vie plus simple

Selon les auteurs de l’étude, il faut même aller plus loin que la simple remise en cause de nos achats quotidiens. C’est la société qui devrait changer, selon eux "le zèle avec lequel de nombreux gouvernements insistent sur la croissance économique semble peu judicieux, étant donné que de tels buts matérialistes ont un coup écologique énorme, pour un effet très faible sur le bonheur des citoyens". Mais est-ce que les politiques ont pour préoccupation essentielle le bonheur des citoyens ? On remarquera les initiatives originales de certains pays qui n’hésitent pas à évaluer la richesse des pays en fonction du bonheur par habitant, au lieu du revenu par habitant : le Bonheur Intérieur Brut au lieu du Produit Intérieur Brut. En France, on remarquera que certains mouvements prônent même la décroissance et dénoncent le "bonheur" vendu par la publicité. Le message est simple : s’enrichir et consommer ne sont pas les seuls moyens d’exister et d’être heureux. N’oublions pas que les joies les plus intenses sont souvent les petits bonheurs de la vie quotidienne, telle la fameuse "première gorgée de bière".

Où se cache le bonheur ?

Mais si le bonheur ne s’achète pas, quelles sont les clés du bien être moral ? Selon d’autres études américaines, les clés de l’épanouissement personnel sont multiples, mais certains incontournables se dégagent :
  • Le sentiment d’être libre et autonome ;
  • Le sentiment d’être utile ;
  • Les liens forts avec les proches ;
  • L’estime de soi.
Au-delà de ces valeurs, c’est à chacun de trouver les clés de son propre bien-être, le bonheur sur catalogue n’existe pas.
Alain Sousa

Sources :

Journal of Personality and Social Psychology, vol. 80, n°2.
Social Indicators Research, vol. 57, p. 119-169.

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