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3/25/2013

Les fibromes en chiffres

Les fibromes en chiffres

Le fibrome utérin est une tumeur bénigne qui n'évolue jamais en cancer. Même s'il passe la plupart du temps inaperçu, il peut occasionner des symptômes gênants et nécessiter un traitement. Combien de femmes sont touchées ? Pourquoi développe-t-on un fibrome ? Quelles sont les signes ? Le point avec Doctissimo.



Le plus souvent discrets, la plupart des fibromes sont détectés au hasard d'un examen gynécologique. Malgré sa fréquence, ses causes restent encore mystérieuses.

La tumeur féminine la plus fréquente

Les fibromes sont des tumeurs non cancéreuses, constituées de tissus fibreux très durs et très denses. Ils se développent à partir du muscle utérin (myomètre) et du tissu fibreux de l'utérus. Pouvant mesurer de quelques millimètres à plusieurs dizaines de centimètres, les fibromes sont très courants. On estime que 20 à 40 % des femmes entre 30 et 45 ans ont présenté ou présenteront des fibromes utérins. Il s'agit de la tumeur féminine solide la plus fréquente.

Les fibromes se développent indépendamment les uns des autres. Dans la moitié d'entre eux, on retrouve des aberrations génétiques.

Le plus souvent bénins, ils passent inaperçus. Mais près de 25 % nécessitent un traitement. Ainsi, ils sont responsables de près de la moitié des hystérectomies (ablation de l'utérus) pratiquées dans les pays occidentaux.

Des causes mystérieuses

Bien que les causes exactes des fibromes ne soient pas connues, différentes hypothèses ont été avancées. Ils pourraient résulter de blessures minuscules survenant pendant les règles. Certains chercheurs suspectent une origine génétique. Les femmes dont les parents proches souffrent de fibromes sont plus susceptibles d'en être atteintes.

Outre les facteurs familiaux et génétiques, d'autres éléments favorisants ont été identifiés :
• Les facteurs hormonaux : le développement des fibromes est favorisé directement ou indirectement par les estrogènes et dans une moindre mesure la progestérone via les facteurs de croissance. Ainsi, certains fibromes peuvent disparaître après la ménopause, lorsque la production d'hormones cesse ;
• L'obésité, l'âge des premières règles - avant 12 ans -, l'infertilité, l'absence d'enfant ou l'ethnie (les femmes noires sont plus exposées à des fibromes de plus grandes taille et survenant à un âge plus précoce) jouent également un rôle.

Les symptômes

La grande majorité des fibromes sont asymptomatiques, leur présence ne provoquant aucun trouble. Il peut arriver cependant qu'ils se manifestent par certains signes. Les symptômes varient selon les femmes, la taille et la locatlisation du fibrome. Les signes les fréquents ? Des saignements menstruels fréquents et abondants, des douleurs pelviennes, des crampes abdominales, des ballonnements, des troubles de la miction ou du transit, voire des problèmes de fertilité. Cependant la présence de ces symptômes ne prouve pas l'existence d'un fibrome. Celle-ci doit être confirmée lors d'un examen gynécologique et éventuellement par une échographie ou une imagerie par résonance magnétique (IRM). Environ 30% des patientes en âge de procréer présentent un ou plusieurs fibromes, et un tiers d'entre elles sont symptomatiques avec bien souvent nécessité de réaliser un traitement soit pour dissimuler les saignements, soit pour soulager les douleurs, soit enfin pour améliorer la fertilité ou réduire les risques obstétricaux des fibromes.

Dans le cas où vos symptômes altèrent votre qualité de vie, n'hésitez pas à consulter. Votre médecin pourra vous présenter les différentes options thérapeutiques et vous aider à choisir celle qui vous convient le mieux.

Source : CNGOF, Mise à jour en gynécologie et obstétrique, 2008

David Bême - 15 février 2006 - Mis à jour le 15 décembre 2008

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