L'absence
ressere les coeurs qui se séparent. Selon les chercheurs, moins un
homme passe de temps avec une femme après une relation sexuelle, plus
il la trouve intéressante et plus il a envie d'elle. Loin des images
poétiques des plus célèbres auteurs romantiques, l'amour ne serait-il
que le souvenir d'un instinct animal de reproduction ?
Pour Todd K. Shackelford, professeur de psychologie au College of Liberal Arts at Florida Atlantic University,
l'amour ne serait finalement qu'une question de compétition entre
mâles. C'est ce qui ressort de ces travaux présentés par l'enseignant
et son équipe lors de la 107ème Convention Annuelle de
l'Association Américaine de Psychologie, qui s'est tenu en juin à Miami.
La jalousie découlerait d'un instinct animal
Les
chercheurs ont évalué le comportement de 304 hommes hétérosexuels entre
17 et 71 ans. Tous les hommes avaient une relation suivie allant de un
mois à 38 ans. Chaque sujet a reçu un questionnaire, dans lequel il lui
était demandé :
- Le nombre d'heures passées depuis la dernière relation sexuelle avec sa partenaire ;
- Le nombre d'heures ils avaient passé avec elle depuis cette dernière relation ;
- Et les sentiments d'attirance qu'ils éprouvaient vis à vis de leur partenaire.
L'équipe
remarqua alors que moins les hommes passent de temps avec leur
partenaire après un rapport charnel, plus ils la trouvent attrayante et
sexuellement désirable. Selon les chercheurs, il ne s'agit pas
seulement de frustration sexuelle ou de sentiments refoulés depuis leur
dernier rapport charnel : par exemple, un homme qui a eu une relation
sexuelle avec sa compagne puis est resté auprès d'elle éprouvera moins
de désir la semaine suivante que celui qui serait parti toute la
semaine à l'étranger après leurs ébats.
On n'est pas des bêtes…
Pour
le professeur Shackelford, le degré de désir sexuel de l'homme serait
ainsi proportionnel au temps passé loin de sa partenaire depuis leur
dernier rapport sexuel. Cette période d'éloignement serait en effet
pour l'homme, de manière inconsciente, une phase durant laquelle sa
partenaire aurait pu avoir des relations sexuelles avec d'autres.
Plus
il reste éloigné, plus l'homme ressentirait ainsi le besoin urgent de
rapport sexuel afin de s'assurer de la paternité de sa progéniture…
Cette joie de revoir sa compagne ne serait finalement qu'une
réminiscence d'instinct animal permettant d'assurer sa descendance.
Quand la nature prévoit l'infidélité…
Cette
théorie serait même confirmée par certaines constatations
physiologiques. Ainsi, selon des études précédentes, la concentration
en spermatozoïdes est plus importante dans l'éjaculât d'un homme qui a
longtemps été séparé de sa partenaire : on en compte environ 35
millions chez un homme qui a passé 100 % du temps avec sa partenaire,
contre plus de 800 millions pour un homme qui ne l'a vu que 5 % du
temps.
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